Journée internationale des femmes: Les Nations Unies marquent l’évènement
25 mars 2024
Le 08 mars, le monde entier a célébré la journée internationale des droits des femmes sous le thème “Investir en faveur de la femme: accélérer le rythme”.
Pour marquer l’évènement, l’équipe pays du Système des Nations Unies au Togo a organisé une séance d’échange sur le thème “Stratégie d’égalité Femmes-Homme au sein du système des Nations Unies à l’horizon 2030, progrès et défis au Togo”.
L’objectif était d’offrir un espace de dialogue aux membres du personnel pour réfléchir sur le chemin parcouru par les femmes au sein de l’institution et identifier les obstacles à une évolution rapide des femmes. En effet, d’après une analyse multidimensionnelle sur la prise en compte du genre par les Nations Unies dans les pays, aussi bien au niveau programmatique qu’en ce qui concerne le personnel et les opérations (gender SWOT), conduite en 2023, les femmes représentent seulement 32% du personnel des Nations Unies. Ce pourcentage est bien loin de l’objectif 50-50 visé par le Secrétaire général. Il s’agit pour l’équipe pays de répertorier les goulots d’étranglement qui ralentissent l’atteinte de cet objectif.
Partageant son expérience personnelle, Mme Vossah, ancienne chargée de programme à l’UNICEF à la retraite, a mis l’accent sur les contraintes liées à la maternité. “J’ai rejoint l’UNICEF à 30 ans, avant mon mariage et la naissance de mes enfants. La difficulté s’est posée lorsque mes enfants étaient en bas âge et qu’il fallait partir sur le terrain”. Se souvient-elle. Elle a cependant clarifié que
le système met en place des conditions et outils pour accompagner les femmes. J’ai ainsi découvert que je pouvais voyager avec le nourrisson et un accompagnateur. J’ai adopté cette option et ça m’a permis de continuer à assurer mes missions.
Elle a ensuite exhorté ses “jeunes sœurs à s’informer sur les dispositions particulières existantes pour concilier la vie de famille avec la carrière car”, conclut-elle, “être femme ne devrait pas être un frein à nos ambitions”.
Mlle Françoise Dametougli, volontaire des Nations Unies au PNUD a remercié son aînée pour son témoignage rassurant qui permet de ne pas désespérer dans un contexte où, avoue-t-elle, “la charge de travail met souvent sous pression et l’on se demande s’il est possible de concilier la vie privée avec cette vie professionnelle si chargée”. Elle conclut, optimiste, que
les femmes au sein du système arrivent à le faire et ça encourage. L’essentiel est d’avoir le soutien des hommes à nos côtés.
Sylvio Combey de l’équipe de communication d’UNICEF a donc invité les hommes à épauler leurs collègues féminins et à ne pas voir dans leur condition de femme un frein, mais plutôt un atout.
Le soutien des hommes, qu’ils soient parents, frères, époux ou collègues, est effectivement un élément essentiel dans l’épanouissement des femmes car elles ont un potentiel indéniable dans tous les domaines,
a-t-il ajouté
Barbara Laurenceau, Représentante résidente de l’UNFPA et Présidente du groupe de résultats genre et droits humains s’est “réjouie de ces échanges ouverts” et pense que “de tels échanges sont à renouveler pour apprécier le chemin parcouru et comprendre quels leviers activer afin d’atteindre la parité genre au sein du Système des Nations Unies au Togo”.