Dans le cadre du Pro-SADI, la FAO a distribué le 12 février, des semences et de l’engrais aux producteurs dans la région de la Kara.
Cette distribution lance la campagne agricole 2024-2025. 200 tonnes de semences certifiées de riz et de maïs et 2000 tonnes d’engrais (NPK et urée) sont distribuées à 10 000 petits producteurs (y compris les maraichers) dans les régions de la Kara et des Savanes.
Par cette intervention, nous voulons que chaque petit producteur puisse bénéficier de semences améliorées et d’engrais pour produire et obtenir au moins sur un demi-hectare, un rendement moyen d’au moins 2 tonne/ha comparé à 1,5tonne/ha actuellement observées dans la zone pour le maïs,
a expliqué Dr Oyétoundé DJIWA, chargé de programme du bureau de la FAO au Togo, lors de la cérémonie symbolique de remise des intrants aux organisations de producteurs.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a bénéficié du financement de l’Union européenne (UE) dans le cadre du Projet de renforcement des systèmes alimentaires pour un accès durable des petits producteurs aux intrants agricoles (Pro-SADI). Le projet est à sa deuxième année de mise en œuvre.
Le Pro-SADI aux côtés petits producteurs et des élèves
Le Pro-SADI s’est appuyé sur le PAM et la FAO pour accompagner le renforcement de la résilience des petits producteurs et ménages ruraux à travers deux approches : (i) l’alimentation scolaire intégrée basée sur une production locale mise en œuvre par le PAM et (ii) le renforcement des systèmes alimentaires pour un accès durable des petits producteurs aux intrants agricoles (Pro-SADI) mis en œuvre par la FAO. Le programme l’alimentation scolaire intégrée basée sur une production locale piloté par le PAM, " touche plusieurs dimensions du développement. On ne va plus chercher les vivres à l’extérieur pour les amener, mais on va chercher à booster la production locale pour satisfaire les besoins des enfants qui sont dans les écoles", selon le Dr Moise Ballo, directeur du PAM au Togo.
Lors d’une visite dans une école à cantine scolaire, l’Ambassadeur de l’UE, Joaquim Tasso Villalonga, a apprécié cette synergie d’action entre le PAM et la FAO et a félicité les deux organisations des Nations Unies pour cette collaboration autour des cantines scolaires, qui fait la promotion de la production et de la consommation locale, facteur de création de richesses pérennes dans les communautés rurales.
La faim peut être un facteur direct d’abandon scolaire. Une situation contre laquelle le gouvernement part en guerre à travers le programme national des cantines scolaires. Depuis des décennies, les moyens sont ainsi mis en œuvre pour que les élèves aient accès à des repas chauds à l’école,
souligne Dindiogue Konlani, directeur de cabinet du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et du Développement rural (MAEDR).
Le programme des cantines scolaires institutionnalisé au Togo depuis 2020 est mis en œuvre actuellement par l’Agence nationale de développement à la base (Anadeb). Ce programme vise à lutter contre la déperdition scolaire, à augmenter le taux de fréquentation et de réussite scolaire, à assurer gratuitement au moins un repas par jour aux enfants du préscolaire et du primaire surtout pour les plus démunis. En 2020, près de 76 millions de repas chauds ont été servis à plus de 97.500 élèves de 315 écoles depuis le début du programme. Au titre de l’année scolaire 2021-2022, les cantines scolaires ont touché 1 121 écoles primaires publiques du Togo avec 17.867.144 repas chauds servis à 182.028 élèves, dont 87.941 filles. Au cours de l’année scolaire 2022-2023, près de 218.395 élèves des établissements primaires publics du Togo ont été touchés par les cantines scolaires. Au total, c’est 1,78 milliard FCFA qui a été mobilisé. Pour le Togo, l’ambition est désormais de parvenir à 300.000 élèves touchés sur le territoire en 2025.