Programme Muskoka au Togo: 152 000 grossesses non désirées évitées en 10 ans
05 février 2021
Du 25 au 29 Janvier 2021, une délégation de quatre parlementaires français a effectué une visite au Togo pour évaluer les progrès réalisés.
Du 25 au 29 Janvier 2021, une délégation de quatre parlementaires français accompagnée de représentants de la coordination régionale du Fondsfrançais Muskoka, a effectué une visite au Togo pour évaluer les progrès réalisés. Mis en place au Togo depuis 2010 par la France en partenariat avec l’OMS, l’UNICEF, l’UNFPA et ONU Femmes, le programme Muskoka soutient le gouvernement togolais dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, et infanto-juvénile.
Au cours de leur visite au Togo, la délégation a visité plusieurs localités notamment Bafilo (Assoli), à Kassé (Kozah), Kamboli (Tchamba), et Tabligbo (Yoto) où des activités ont été réalisées grâce au Fonds Muskoka . A chacune de leur escale, les parlementaires ont échangé avec les bénéficiaires sur les progrès en matière de lutte contre les violences basées sur le genre, contre la malnutrition, l’offre de service de santé au niveau communautaire avec l’expérience des Agents de Santé Communautaire, la réduction des décès maternels et néo natals et les besoins des jeunes et adolescents en matière de santé sexuelle et de reproduction.
Dans la mise en œuvre des activités du Fonds, une bonne division et complémentarité de rôles ont été adoptées: pendant que l’OMS joue son rôle normatif, l’UNICEF utilise sa capacité opérationnelle sur le terrain, l’UNFPA est focalisée sur la santé de la reproduction, et ONU Femmes aborde les questions de genre.
En dix ans, le Togo a bénéficié de la part du Fonds Muskoka d’un appui de 13,5 millions d’euros. Selon le bureau de l’UNFPA au Togo, les efforts du Togo ont permis d’éviter 152 000 grossesses non désirées, 54 000 avortements provoqués et 400 décès maternels.
Le Togo a également fortement amélioré ses indicateurs en santé maternelle et infantile. Cela a permis la diminution du taux de mortalité maternelle de 10% entre 2010 et 2017, le taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié ayant progressé de 11% sur la même période. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans a été réduit de 25% entre 2010 et 2019.
Des progrès salués par le gouvernement togolais
Ces progrès ont été partagés le 25 janvier, avec Mme Victoire Tomegah-Dogbe, Premier Ministre du Togo, puis le 28 janvier 2021, avec la Présidente de l’Assemblée Nationale du Togo, Mme Yawa Tsègan. Au cours de ces rencontres auxquelles ont pris part l’Ambassadrice de France au Togo, Mme Jocelyne Caballero, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Togo, M . Damien Mama et les Représentantes Résidentes de l’UNICEF (Dr Aissata Sidibe), de l’UNFPA, (Mme Josiane Yaguibou) et de l’OMS, (Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo), les deux responsables de l’Exécutif et du législatif ont exprimé l’engagement du Togo dans l’amélioration de l’accès des populations aux soins de santé de qualité.
« Plusieurs programmes sont menés avec succès, entre autres la mise en place du programme de gratuité de la prise en charge de la femme enceinte et le transfert monétaire aux ménages les plus démunis. Notre pays renforce ses engagements à réduire considérablement la mortalité maternelle et néonatale à travers l’axe 3 du Plan national de développement (PND) 2018-2022, relatif à la consolidation du développement social et le renforcement des mécanismes d’inclusion », s’est réjouie la Présidente de l’Assemblée nationale avant d’ajouter qu’elle reste « persuadée que la capitalisation des acquis du fonds Muskoka permettra de prendre durablement en compte d’autres préoccupations des populations en lien avec la couverture sanitaire universelle au Togo ».
Le Fonds Français Muskoka a été créé en juin 2010 à la suite du sommet du G8 qui s’est tenu à Muskoka au Canada. Cette initiative traduit l’engagement de la France à soutenir l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents par le renforcement des systèmes de santé dans neuf pays d’Afrique de l’Ouest et centrale dont le Togo.