Comment intégrer l’approche genre dans la programmation des activités du système des Nations Unies (SNU) au Togo ? Cette question a été au cœur de la formation sur le genre organisée, du 23 au 26 avril 2018, par l’équipe de pays du SNU Togo avec l’appui du Groupe régional genre de Dakar.
Des membres du groupe thématique genre et du comité de suivi-évaluation de l’équipe de pays, des cadres de l’administration publique et de la société civile impliqués dans le processus d’élaboration du Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) ont pris part à la formation.
Un atelier de formation s’est déroulé du 23 au 25 avril à Lomé. Des présentations et des exercices interactifs se sont alternés dans une ambiance très participative. L’objectif était d’outiller les participantes et participants à l’intégration de la dimension genre dans les processus de planification et de suivi-évaluation des programmes de développement.
Devant une tribune d’une trentaine de personnes – 18 femmes et 12 hommes –, les formateurs Mme Raky Chaupin (Bureau régional du Programme alimentaire mondial (PAM)) et M. Idrissa Ouedraogo (Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)) ont d’abord passé en revue les fondements historiques de l’inégalité entre les sexes avant de se pencher sur les concepts fondamentaux du genre tels que la participation, le pouvoir, l’égalité et l’équité.
« L’approche genre est différente de l’approche féministe. Elle est basée sur une analyse des besoins spécifiques et des vulnérabilités des femmes, hommes, filles et garçons en vue d’y apporter une réponse adaptée et adéquate », a expliqué Mme Chaupin.
Pour être crédible et efficace, l’approche genre ne saurait mettre le sexe masculin au banc des accusés. Au contraire, elle doit reposer sur une démarche participative fondée sur une recherche d’égalité et surtout d’équité entre les sexes, qui commence par une analyse désagrégée des disparités entre les sexes et des perceptions socioculturelles qui les soutiennent et sur lesquelles les programmes peuvent et doivent agir.
Les formateurs ont ensuite présenté les outils et indicateurs de suivi de l’intégration de l’approche genre dans les programmes et notamment l’UNDAF. Ces outils ont un objectif global ultime qui est d’atteindre l’équité entre les sexes, a souligné M. Ouedraogo.
« J’ai beaucoup appris durant ces trois jours de formation. J’ai maintenant une meilleure compréhension du genre. Les concepts qu’on nous a présentés me sont d’ores et déjà utiles dans cette phase de finalisation du Document de programme pays (CPD). Désormais, je suis en mesure d’avoir une perspective genre sur le nouveau programme », a confié Mme Sibi Lawson, assistante à l’évaluation à l’UNICEF.
La journée du 26 avril a été dédiée à une séance de sensibilisation de tout le personnel du SNU. Une cinquantaine de personnes – 24 hommes et 27 femmes – ont été mobilisés dans l’amphithéâtre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).